La harpe est un instrument romantique par excellence mais peu joué. Et pourtant, l’intérêt pour cet instrument grandit depuis une dizaine d’années et pas seulement auprès des jeunes filles. Pour Juliette Gauthier, une jeune sonégienne de 14 ans, la harpe est en tout cas bien plus qu’un passe-temps.
La rencontre entre Juliette et sa harpe remonte à ses jeunes années. “J’avais cinq ans et demi et maman avait organisé un concert de Noël. Il y avait une harpe et j’ai eu un coup de foudre. A la fin du concert, j’étais sur les genoux de la harpiste et je lui demandais comment ça marchait, ce qu’il fallait faire. A la rentrée de septembre, quand elle m’a demandé quel instrument je voulais apprendre, j’ai répondu: la harpe! Et voilà”.
Neuf ans plus tard, Juliette Gauthier est quasi en fin de cursus à l’académie. Encore une année et elle pourra envisager d’entrer au Conservatoire royal. Pour entamer ces études supérieures, il faut normalement avoir 18 ans et un CESS en poche mais pour les jeunes musiciens doués il existe une formule “jeune talent” permettant de combiner à la fois les cours d’instrument au Conservatoire et la fin des études secondaires. “C’est important de continuer à recevoir des cours – explique Ingrid Procureur, également en charge du cours de harpe au Conservatoire royal de Mons- et ça permet de rencontrer d’autres musiciens, de jouer ensemble.”
En attendant, Juliette travaille beaucoup. “Au moins deux heures par jour – confie-t-elle. Plus qu’un travail, jouer de la harpe est devenu le mode d’expression de la jeune musicienne. “Si je suis triste, ou en colère, je joue de la harpe, et ça passe. Quand je joue, j’ai l’impression de me confier à quelqu’un”. Cette émotion, la jeune fille est déjà capable de la transmettre à ceux qui l’écoutent. Un beau talent en devenir.